Riverie

Riverie - crédit OT Balcons du Lyonnais

Riverie (Rhône) situé sur un éperon rocheux, à 730 m d’altitude, à mi-chemin entre Lyon et Saint-Etienne, domine le plateau Mornantais des Coteaux du Lyonnais et la vallée du Bozançon. La position stratégique de la cité permettait de protéger le perthuis reliant la partie méridionale du Lyonnais avec les plateaux montagneux du Forez.

Riverie est aujourd’hui le plus petit village du département du Rhône avec ses 42 hectares de superficie.

Au Moyen-âge, Riverie était le fief d’une puissante Seigneurie. Guillaume de Roussillon, Seigneur de Riverie, fut envoyé en mission en Terre Sainte en 1275 par Philippe Le Hardi, roi de France. Lors de cette dernière Croisade,  il mourut en 1277 vers Saint-Jean d’Acre. Béatrice, sa veuve, fonda la chartreuse de Sainte Croix en Jarez où elle se retira en 1280.

A la fin du XVIe siècle, la France est plongée dans les guerres de religions. Antoine Camus, Seigneur de Riverie se dit partisan d’Henri IV alors que la ville de Lyon se rattache à la Sainte Ligue Catholique. Lyon redoutait que Riverie devienne une place forte du protestantisme. Le 8 août 1590, Mittes de Chevrières sur ordre du Consulat Lyonnais prit d’assaut le château et le détruisit totalement. La population mâle, restée sur place pour défendre Riverie, fut massacrée et enterrée dans une fosse commune.

Le « gros tilleul », dont on peut encore voir aujourd’hui la souche imposante, fut planté en 1595 comme le souhaitait Sully, ministre du roi Henri IV, pour symboliser la Renaissance de la France avec la paix civile retrouvée après l’épisode des guerres de religions entre catholiques et protestants.